LE JOUR DU GRAND PARDON – YOM KIPPOUR
Yom Kippour est sans doute le jour de l’année qui marque le plus profondément la conscience juive. Beaucoup de juifs observent un jeûne absolu. Nombre d’entre eux passent tout le jour à la synagogue. Ils se repentent des fautes qu’ils ont commises en s’engageant à les réparer et à ne plus les commettre.
Jadis
Le grand prêtre, longuement préparé au service divin de Kippour, accomplissait, au Temple de Jérusalem, tout le rituel de purification relatif à cette fête, à savoir l’offrande des sacrifices expiatoires au nombre de quinze, la confession des fautes, l’envoi du bouc émissaire (animal chargé des péchés d’Israël) dans le désert, selon l’ordre établi en Lv 16.
Aujourd’hui
La permanence de Kippour et la source de son rituel proviennent de l’injonction biblique telle qu’elle se trouve formulée, par exemple, en Lv 23, 27-32 :
[...] le jour du Grand Pardon, vous tiendrez une réunion sacrée, vous jeûnerez, et vous présenterez un mets consumé au Seigneur : vous ne ferez aucun travail en ce jour précis, car c’est un jour de Grand Pardon, où se fait sur vous le rite d’absolution devant le Seigneur votre Dieu [...].
Toutes les parties du rituel de Kippour : le jeûne (tsom), les prières de contrition (seli'hot), les lectures de la Tora, les formules d’aveu (vidouï), mettent clairement l’accent sur le repentir (techouva) par la confession des péchés, afin d’obtenir le pardon de Dieu. La veille de la fête, les fidèles cherchent à se réconcilier avec ceux qu’ils ont offensés durant l’année, afin de vivre la liturgie en toute liberté d’esprit.
L’expiation faite, le soir de la fête est tout à la joie. Après le repas, les fidèles démarrent la construction de la cabane (soukka), afin de manifester à Dieu leur volonté immédiate d’observer les préceptes.