Pourim 5784
La fête juive de Pourim 5784 : le dimanche 24 mars 2024
Les fêtes commencent la veille du jour indiqué, à la tombée de la nuit.
Nos amis juifs s’apprêtent à vivre la fête de Pourim.
POURIM – LA FÊTE DES SORTS
La fête de Pourim, fête des sorts, tombe le 14 ʼAdar (février/mars).
Circonstances historiques
Dans le livre d'Esther, on raconte qu’Haman, ministre du roi de Perse Assuérus (486-465 av. n. è.), projette un jour de tuer tous les juifs du royaume. Mais Esther, orpheline juive et nièce de Mardochée, réussit à gagner le cœur du roi. Elle devient reine de Perse, contrecarrant avec son oncle Mardochée le complot du méchant Haman, qui est pendu. Le terme Pourim, du mot Pour qui signifie « tiré au sort » fait référence aux dés lancés par Haman pour fixer la date propice au massacre des juifs.
La célébration de la fête
Le 13 ʼAdar, un jeûne (taʽanit Esther) rappelle celui qu’observent les juifs de Perse, pour implorer la miséricorde de Dieu, selon l’ordre d’Esther à Mardochée :
Va rassembler tous les Juifs présents à Suse, et jeûnez à mon intention ; ne mangez ni ne buvez pendant trois jours – ni jour ni nuit – moi aussi avec mes suivantes, je jeûnerai de la même façon. Et puis je me présenterai au roi, et si je dois périr, je périrai (Est 4, 15-16).
Le lendemain du jour de jeûne est jour de fête. Le rite essentiel est la lecture communautaire du rouleau d'Esther (meguilat Esther). La coutume est de faire du bruit pour couvrir le nom d’Haman chaque fois qu'il est prononcé.
Après la lecture de la meguila, on dit :
Sois béni, Éternel notre Dieu, roi du monde, qui défends notre cause, qui nous rends justice, qui nous venges, qui châties tous nos ennemis et tires vengeance de nos oppresseurs. Sois béni, Éternel, qui venges ton peuple Israël de tous ses ennemis, ô Dieu sauveur (Prières journalières. Traduction et commentaires par le rabbin Claude Brahami, Gagny, Éditions Sine-Chine, 4e éd., mars 2004, p. 537).
Pourim est, de toutes les fêtes, la plus joyeuse et la plus débridée. Un repas se prolonge au-delà de la nuit. On a l’habitude de manger des gâteaux appelés « oreilles d’Haman ». Bien entendu, farces et déguisements sont de rigueur. L’atmosphère carnavalesque est un défi lancé à tous les Haman, à condition d’avoir foi en Celui qui, bien que caché, détient les dés.