Pessa’h 5784  

La fête juive de Pessa’h 5784 : du mardi 23 au mardi 30 avril 2024

Les fêtes commencent la veille du jour indiqué, à la tombée de la nuit.

Nos amis juifs s’apprêtent à vivre la fête de Pessa’h.

PESSA’H – LA FÊTE DE LA PÂQUE ET DES PAINS SANS LEVAIN

La fête de Pessa’h dure huit jours, du 15 au 22 Nissan (mars/avril). Le premier et le dernier jour sont des fêtes et les autres, appelés ‘hol hamoʽed (litt. : « période profane du temps fixé »), sont considérés comme des demi-fêtes : il est permis d’y effectuer certains travaux…

Jadis

Pessa’h est la première des trois grandes fêtes de pèlerinage à Jérusalem. À l’origine, c’est la fête de pasteurs nomades offrant les prémices du troupeau. Dès l’entrée en Canaan, une fête d’agriculteurs sédentaires offrant les prémices de la moisson s’y adjoint : c’est la fête des Azymes. Mais les événements de l’époque mosaïque la chargent d’un sens nouveau : elle commémore alors la sortie d’Égypte et la libération des Hébreux de la servitude. Les Azymes, pain non levé, sont alors étroitement liés à l’histoire de ce départ d’Égypte :

Observe le mois des Épis, et célèbre la Pâque pour le Seigneur ton Dieu, car c’est au mois des Épis que le Seigneur ton Dieu t’a fait sortir d’Égypte, la nuit. Tu feras le sacrifice de la Pâque pour le Seigneur ton Dieu, avec du petit et du gros bétail, au lieu que le Seigneur aura choisi pour y faire demeurer son nom. Tu ne mangeras pas à ce repas du pain levé ; pendant sept jours, tu mangeras des pains sans levain – du pain de misère, car c’est en hâte que tu es sorti du pays d’Égypte – pour te souvenir, tous les jours de ta vie, du jour où tu es sorti du pays d’Égypte (Dt 16, 1-3).

Aujourd’hui

L’avant-veille de Pessa’h, dès la tombée de la nuit, on procède à la recherche du ‘hamets, pâte levée qui symbolise les défauts humains, notamment l’orgueil, et que l’on doit faire disparaître de la maison.

La veille de Pessa’h, après l’office du soir, la famille se réunit pour la célébration d’un repas à ordre cérémonial, le Séder. Sur la table, le plateau du Séder contient toutes sortes d’aliments à valeur symbolique :

La lecture de la Haggada, récit de la sortie d’Égypte, avec commentaires et chants, scande la célébration, dont le plus petit enfant en âge de parler est normalement celui qui pose les questions du Ma nichtana ? :

En quoi cette nuit est-elle différente des autres nuits ?

Toutes les autres nuits, nous ne trempons pas une seule fois (les aliments) ; 

cette nuit, nous les trempons deux fois.

Toutes les autres nuits, nous mangeons du ‘hamets ou de la matsa

cette nuit, nous ne mangeons que de la matsa.

Toutes les autres nuits, nous mangeons des légumes variés ; 

cette nuit, nous mangeons des herbes amères.

Toutes les autres nuits, nous mangeons et buvons assis ou accoudés ; 

cette nuit, nous sommes accoudés.

(Pessa’h. Traduction et commentaires par le rabbin Claude Brahami, Gagny, Éditions Sine-Chine, 4e éd., mars 2003, p. 75.77).

Les quatre coupes de vin bues au cours du Séder évoquent les quatre expressions de la délivrance : 

[...] je vous ferai sortir des corvées d’Égypte, je vous délivrerai de leur servitude, je vous revendiquerai avec puissance et autorité, je vous prendrai comme mon peuple à moi [...] (Ex 6, 6).

Signalons parmi les lectures bibliques, celle d’Ex 12-15 qui relate la sortie d’Égypte et l’institution de la Pâque pour toutes les générations des enfants d’Israël, mais aussi celle du Cantique des Cantiques, texte interprété par la tradition juive comme un dialogue d’amour entre Dieu et son peuple.

Pour mémoire

La fête juive de Pessa’h 5783 : du jeudi 6 au jeudi 13 avril 2023

La fête juive de Pessa’h 5782 : du samedi 16 au samedi 23 avril 2022