LE CHABBAT – Septième jour de la semaine biblique

Le Chabbat, jour de fête par excellence de la liturgie juive, dure du vendredi soir au samedi soir. Il est jour sanctifié et chômé, ainsi qu’il est prescrit dans la Tora, en Dt 5, 12-15, par ex. :

Observe le jour du Chabbat pour le sanctifier comme le Seigneur ton Dieu te l’a ordonné. Tu travailleras six jours, faisant tout ton ouvrage, mais le septième jour, c’est le Chabbat du Seigneur ton Dieu. Tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bœuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l’émigré que tu as dans tes villes, afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi. Tu te souviendras qu’au pays d’Égypte tu étais esclave, et que le Seigneur ton Dieu t’a fait sortir de là d’une main forte et le bras étendu ; c’est pourquoi le Seigneur ton Dieu t’a ordonné de pratiquer le jour du Chabbat.

Concrètement, le Chabbat implique l’arrêt des activités habituelles.

Le vendredi soir, à la maison, la mère de famille allume deux bougies pour marquer l’entrée du septième jour. À la synagogue, les fidèles chantent le Lekha Dodi « Va, mon bien-aimé (accueillir le Chabbat comme ta fiancée) ». Cet hymne rappelle que le Chabbat est le temps privilégié de la rencontre entre Dieu et Israël. Au retour de la synagogue, avant le repas, le père de famille récite le Kiddouch ou « sanctification » : il bénit le Seigneur à propos du fruit de la vigne et du pain de la terre. Il Lui rend grâce pour le Chabbat, en souvenir de la création du monde et de la sortie d’Égypte.

Bénédiction (berakha) sur le vin :

Sois béni, Éternel notre Dieu, roi du monde, qui crées le fruit de la vigne.

Bénédiction (berakha) sur le pain :

Sois béni, Éternel notre Dieu, roi du monde, qui fais sortir le pain de la terre (Prières journalières. Traduction et commentaires par le rabbin Claude Brahami, Gagny, Éditions Sine-Chine, 4e éd., mars 2004, p. 309).

Le samedi matin, à la synagogue, l’office culmine avec la lecture, dans le rouleau de la Tora, de la paracha ou « section » de la semaine. De retour à la maison, après un deuxième repas, on s’adonne à l’étude avec délice (oneg Chabbat), on consacre son temps à la famille et aux invités.

En soirée, après un dernier repas, le Chabbat est clôturé par une cérémonie qui porte le nom de havdala ou « séparation/distinction », du fait qu’elle signale la différence entre le Chabbat sur le point de s’achever et les jours non fériés sur le point de commencer.